A l’avant ou à l’arrière de la selle….
C’est un éternel discours et bien souvent les cyclistes sont perdus et se comparent entre eux ?
Voyons un peu l’historique des positions de cyclistes .
Après Claude Genzling et le dossier sur la position ( juillet 1979 ) il y a eu
il y a maintenant une trentaine d’année ( en 1995 ) Armel André .
Il a disposé des moyens de la régie Renault pour développer le concept d’étude posturale ( repris par la suite et copié par d’autres ).
Le principe était “en laboratoire” de faire pédaler un cycliste a une puissance donnée et de vérifier le coût cardiaque de l’effort suivant la position de la selle ..On obtenait ainsi une position ” reculée ” avec une selle relativement haute qui permettait de ” pousser ” sur les pédales et de ” tirer ” sur les pédales …
Tout ceci est trés bien mais ..il y a un mais ….cette position reculée limitait la fréquence de pédalage et le rendement était moyen mais les forces utilisées importantes ce qui permettait de bien avancer ….pour celui qui avait des lombaires de percheron comme Bernard Hinault … ” pousser c’est une force horizontale et tirer aussi alors qu’appuyer c’est une force verticale de haut en bas ” .
Cette position développée par Armel “etait justifiée ” par le coût cardiaque et il est vrais que dans un labo cela fonctionnait et que les courbes de rendement donnaient le meilleur rendement a 60 tr/mn ….Bernard Hinault a eu une grande carrière parcequ’il était fort physiquement parlant , ses lombaires c’etait du béton ..seulement tout le monde n’est pas Bernard Hinault .
Cette position en ” arrière ” a été appelée la “position à la française “.
à l’époque les cadres étaient fabriqués avec des raccords et donc de fait le tube horizontal était ” horizontal ” et il y avait peu de sortie de tige de selle ce qui donnait l’impression que la selle était basse mais en réalité il n’en était rien avec des chaussures plates et des pédales cage . ( Hinault pour 1.73m et 83 cm d’entrejambe avait une hauteur de selle de 72.8cm avec des chaussures plates et des pédales cage ! Seuls les raccords et roulement extérieurs pour la douille et les potences permettaient de réaliser les cadres ..
En Italie et en particulier avec le Dr Zeno Zani ( auteur de Pedalare Bene et de Le Tecnopatie Nel Ciclismo ) la position ( en statique ) partait de la position du genou manivelle horizontale vers l’avant et donc de la verticale qui passait par l’axe de la pédale qui devait se positionner par rapport à la rotule ( méthode Pruitt – méthode Zani – méthode Kops..La verticale doit passer par la face postérieure de la rotule et la jambe ne doit pas être tendue.Cela positionnait la selle plus en avant ce qui dans le cas de Hinault passait le recul de bec de selle de 75mm a 50mm .
Aujourd’hui, on sait que pour obtenir de la puissance il est nécessaire de tourner les jambes car de la force le cycliste en manquera toujours..La preuve en est que les records du monde de l’heure ont tous été battus a 105 tr/mn .
Cette valeur n’est pas compatible avec une position de selle reculée et la position des coureurs pour les records de l’heure le confirme aisément.
La position ” reculée “va solliciter les lombaires pour équilibrer les efforts importants alors que lorsque la selle est ” avancée ” les efforts sont moins importants et c’est le poids du cycliste qui équilibre.
les selles reculée à la française on n’en rencontre plus et au contraire c’est la position selles avancées à l’Italienne qui est majoritaire.
Dans le mème type de sujet beaucoup ne comprennent pas pourquoi Eddy Mercks cherchait toujours sa position en selle ..il faut juste revenir dans les années 70/80 et aux selles utilisées et en particulier de la CINELLI UNICANITOR que l’on trouve encore ( à ma grande surprise ).
Cette selle était souple et le creux de selle changeait de position avec la chaleur ce qui imposait au très méticuleux Mercks de faire avancer ou reculer sa selle pour conserver le mème pédalage.
VB